ArtéNîmes

GALERIE NEGPOS

Galerie negpos 1

NegPos,
l’agitateur culturel

Implanté à Nîmes depuis 1997, NEGPOS Centre d’art et de photographie est conçu comme un lieu de ressources, de diffusion, d’échanges et d’expérimentations afin de développer la culture  photographique auprès du grand nombre et de soutenir la recherche-création.

NegPos est installé depuis 2007 dans un édifice contemporain de l’architecte français Jean Nouvel.

Ce programme laisse à l’auteur la liberté de travailler comme il le désire dans un environnement approprié, sur des questions liées à la ville et à l’architecture autour de la thématique annuelle les Villes Invisibles (avril-juillet).

Makerspace Negpos à ValdegourLa résidence d’artiste est implantée au Nemausus, bâtiment de l’architecte Jean Nouvel, et sa durée et ses modalités sont variables en fonction des projets.

Un appel à candidature est lancé chaque année au mois de mars pour une résidence devant s’accomplir entre aout et octobre.

Le travail est ensuite montré dans le cadre des Villes Invisibles à partir du printemps suivant.

Pour son séjour l’artiste bénéficie d’un défraiement de son déplacement, d’un logement équipé et d’une indemnité de séjour lui permettant de subvenir à ces besoins quotidiens.
La production de l’exposition et de ses phases préparatoires est à la charge des commanditaires.

Implantée dans le quartier de la Route d’Arles, dans l’immeuble Nemausus 1, l’association NegPos conduit et développe, à Nîmes, des actions socio-culturelles autour de la photographie et ses pratiques depuis plus de 20 ans.

MANIFESTE :

"NEGPOS privilégie la création visuelle et tout particulièrement la photographie d’auteur dans tous ses genres car elle demeure une grande forme de la pensée et de la connaissance, un vecteur d’intelligence et de savoir. Parce elle nous dit fatalement quelque chose sur le réel, elle nous informe sur lui, à sa manière, qui n’est pas celle des médias mais qui n’est pas non plus celle de la science ou de la philosophie, d’où son caractère précieux.

Par le biais des multiples projets que nous accompagnons et réalisons, nous défendons l’utilité des artistes dans notre société. Une utilité publique d’ordre symbolique – qui est la fonction première de l’artiste dans la cité – à savoir faire sentir ce qui nous manque et en donner le désir ; voilà qui est magnifiquement utile à tous ! Mais aussi une utilité collective que l’on peut qualifier de secondaire et qui plus que jamais est nécessaire à notre société en crise où le« Care » s’impose comme la voie à suivre pour notre intérêt collectif ; par exemple en rendant visible un lieu ou une activité dépréciée, en faisant vivre une mémoire, en matérialisant une appartenance identitaire ou en améliorant un cadre de vie.

Dans ce sens nous mettons tout en œuvre afin que leur travail soit reconnu à sa juste valeur. L’accompagnement des auteurs photographes et leur professionnalisation nous préoccupent au quotidien. Nous appliquons en interne nos engagements dans ce sens – en termes notamment de rémunération – et veillons auprès de nos différents partenaires qu’ils soient respectés.

Nous prônons un « art de la démocratie ». Nous tissons des liens et faisons communauté par l’art et avec l’art. Nous sommes tout particulièrement attentifs aux finalités de nos actions culturelles et artistiques afin qu’elles soutiennent à la fois l’offre créatrice des auteurs et soient en même temps une réponse à la demande des citoyens. Nous agissons pour que l’œuvre d’art devienne un acteur de la vie publique en donnant un sens commun à la création contemporaine. La dimension participative et l’interaction sont des constantes de notre démarche. Nous suscitons la rencontre entre les artistes – qui apportent leurs  savoir-faire, leurs cultures, leurs réflexions, leurs sensibilités – et les publics extérieurs au monde de l’art qui eux apportent leurs questionnements et leurs rêves.

Par l’aide à la création émergente, l’expérimentation artistique et la recherche-création notre but est d’explorer de nouvelles formes de représentations qui sont à la portée de tous et qui nous éclairent sur les grandes questions culturelles, politiques, économiques, scientifiques et écologiques relatives à notre temps.

Le projet artistique de NEGPOS s’articule autour d’un axe majeur qui interroge la relation entre esthétique et politique ; axe transversal de notre programmation et de nos actions de médiation qui dépasse les clivages des formes photographiques, des filiations, des générations et des origines des auteurs. Nous pensons que la question esthétique – aisthésis, qui relève de la sensation, du sentir et de la sensibilité en général – est une question éminemment politique – politeia, au sens étymologique « le » politique, l’être ensemble –

Nous ne voulons évidemment pas dire que les artistes doivent « s’engager » mais que leur travail est originairement engagé dans la question de la sensibilité de l’autre. Or la question politique est essentiellement la question de la relation à l’autre dans un sentir ensemble. La politique est l’art de garantir une unité de la cité dans son désir d’avenir commun, son individuation, sa singularité comme devenir-un. Or un tel désir suppose un fonds esthétique commun. L’être-ensemble est celui d’un ensemble sensible. Une communauté politique est donc la communauté d’un sentir.

Nous sommes persuadés que la dimension politique du travail de l’artiste n’a jamais été autant nécessaire à notre société contemporaine. Nous avons aujourd’hui autant besoin d’artistes pour nous éclairer que de sociologues, de psychologues, de femmes et d’hommes politiques.
L’œuvre d’art, à sa manière, manifeste et la manifestation appartient à l’essence même du politique. Pour celui ou celle qui prend le temps de s’attarder dans la perception l’œuvre d’art visuelle est indéniablement ostensive et émancipatrice.


Nous désirons faire vivre l’expérience esthétique au plus grand nombre qui en est aujourd’hui privé parce que soumis au conditionnement esthétique du marketing qui est devenu hégémonique pour l’immense majorité de la population qui vit dans des zones esthétiquement reléguées où l’on ne peut pas vivre et s’aimer parce qu’on y est esthétiquement aliéné.

Le projet artistique de NEGPOS se focalise également sur les frontières poreuses entre la photographie et l’art contemporain. Les artistes visuels et projets photographiques que nous privilégions sont ceux qui nous éclairent sur les questions suivantes : Comment photographie et art contemporain se nourrissent-ils mutuellement ? Comment les nouvelles formes de création visuelle et de diffusion à partir de l’image numérique viennent enrichir l’expérimentation artistique ainsi que sa perception auprès des différents publics ?

Nous appréhendons les nouvelles formes de création des images en lien aux nouveaux médiums numériques comme de nouveaux outils s’offrant aux artistes. Nous ne pensons pas que ces nouvelles technologies aient enclenchées un changement épistémologique majeur au sein de la création artistique contemporaine mais nous envisageons leur avènement du point de vue du dépassement du « régime de vérité » de la photographie et des nouveaux territoires d’expérimentation qu’elles offrent notamment dans la relation entre réalité et fiction.

En termes de médiation, nous envisageons les nouvelles technologies audio-visuelles, notamment celles qui permettent de vivre des expériences immersives, comme de nouvelles possibilités pour le grand public de rencontre avec l’art et le sensible. Eu égard à cette nouvelle opportunité, nous espérons que de nouveaux espaces « tiers lieux » ouverts sur la cité puissent voir le jour afin de contribuer comme il se doit à la démocratisation culturelle.

La recherche-création en photographie et en arts visuels est un chantier que nous avons ouvert et que nous souhaitons approfondir. A l’instar des écoles supérieures d’art, nous pensons que comme Centre d’art et de photographie nous sommes un espace privilégié pour faciliter  l’émergence d’un savoir partageable qui part d’une pratique artistique et qui excède le strict domaine de la création artistique. Nous affirmons haut et fort que l’art demeure l’une des grandes formes de la pensée et de la connaissance et nous avons la volonté de partager nos expérimentations et les résultats de nos recherches dans ce domaine avec d’autres partenaires : universités, laboratoires de recherche, entreprises, collectivités publiques, société civile.

L’un des principaux objectifs du projet culturel de NEGPOS est la transmission – en explorant toutes les formes possibles de médiation – notamment pour faciliter au mieux les relations et interactions entre le meilleur de la création photographique contemporaine française et internationale et ceux qui sont les plus éloignés de l’offre culturelle et artistique. Nous sommes en effet persuadés qu’en apprenant à mieux regarder nous apprenons à mieux penser à la fois la société, l’image et l’art. L’éducation à l’image et par l’image est l’une de nos priorités.

Notre but est de pouvoir contribuer à l’émancipation des citoyen/nes capables d’autonomie intellectuelle et d’intégration sociale et culturelle. Il s’agit d’un positionnement éthique et politique qui s’inscrit dans la droite lignée des idées fondatrices de l’éducation populaire.

La rencontre singulière et concrète de n’importe quel individu avec les œuvres d’art ou les savoirs de son temps, quelles qu’en soient la nature et la complexité, doit être reconnue comme un droit. Chacun doit pouvoir revenir sur ses pas, accéder au travail de la pensée, expérimenter s’il le souhaite un rapport personnel à la création. Nous œuvrons dans ce sens au quotidien au nom de l’intérêt général et de l’utilité publique, au nom de la démocratie.

La dimension internationale est au cœur du projet de NEGPOS. L’interculturalité et le nomadisme sont des formes que nous privilégions. En réaffirmant la nature cosmopolite de l’art, notre vocation est de partager des expériences portées par un large panel de partenaires internationaux qui partagent nos sensibilités. Il s’agit clairement d’échanger des visions du monde pour mesurer comment à l’échelle d’un Centre d’art et de photographie comme le nôtre des ressources peuvent être partagées au bénéfice des artistes et des publics.

Les artistes et commissaires de nationalités différentes que nous invitons régulièrement nous permettent d’appréhender de nouvelles manières de penser, de sentir et d’agir par-delà les frontières et leur langue d’origine en manifestant leurs points de vue qui nous aident ainsi à mieux saisir les virtualités innombrables du réel et les grands défis sociétaux que nous devons aujourd’hui relever. Ainsi, NEGPOS se déploie sous une forme rhizomique aux quatre coins du monde avec un tropisme pour le continent Latino-américain avec lequel nous entretenons des rapports historiques et privilégiés. On sait à quel point les questions politiques, ethniques et écologiques sont mises en avant aujourd’hui dans les pratiques artistiques, et cela partout dans le monde, mais on peut dire que les artistes latino-américains y sont confrontés de façon particulièrement abrupte et brutale !

Nous revendiquons enfin une forme de latinité dans notre manière de faire et dans notre savoir être. Nous privilégions l’échange, la convivialité et la rencontre. Le plaisir esthétique est notre fil conducteur et nous nous efforçons de faire bon usage de la lenteur."

Arpilleras de Natalia DailleAbriBus Agence Pas d'EmploiDazibhaikus

ACTIONS DANS LES QUARTIERS


L’association a initié de nombreux projets en direction des quartiers. Des ateliers d’initiation à la pratique photographique, plastique. Des ateliers mélangeant différents médias. À cet effet, un atelier-galerie « Le FabLab », récemment renommé « MakerSpace Negpos » , situé à Valdegour depuis 2003 a été crée pour être, au quotidien, au plus près des habitants et des usagers de leurs services.


Avec l’appui d’une volontaire de Service Civique, elle se rapproche des autres acteurs associatifs des quartiers pour oeuvrer à des actions communes qui nourriraient la mémoire des quartiers.

À Valdegour, ils ont travaillé avec Humanîmes, l’association « Au Fil d’Or », « Les Berceuses », participe, chaque année à « Bienvenue Chez Vous », avec depuis 2 ans, l’atelier « Studio de la Rue » de la photographe Fatoumata Diabaté et mettent en place des expositions.

Au Mas de Mingue, l’association travaille avec les institutions scolaires à travers le projet mené par Laurence Charlié qui, depuis 2 ans, encadre des jeunes collégiens qui devront rendre compte photographiquement des changements et mutations qui s’opèrent déjà dans ce quartier. La restitution du travail aura lieu cet été à la Maison de Région.

Au Chemin Bas d’Avignon, l’association a travaillé de concert avec Véronique Pinguet-Michel, « Le Petit Atelier », et des brodeuses qui ré-interprétaient des images de Patrice Loubon. Un travail qui intègrera un projet au long cours «Urba Latin Arpilleras / L’autre, c’est le même… » , réunissant aussi des brodeuses chiliennes.

Au centre pénitentiaire de Nîmes, Jean-Louis Bec a mené avec le Service Pénitentiaire d’insertion et de Probation Gard/Lozère (SPIP) et une dizaine de détenus un travail d’écriture, photographique et de collages en milieu urbain de leurs œuvres, « Dazibhaïkus » présenté à la bibliothèque du Carré d’Art de Nîmes.

NEGPOS ET LA VILLE

Cette année encore et pour sa dernière édition, la biennale « Images et Patrimoine » mis en place avec Passage de l’Image, aura pour thème « La ville et son futur » en réponse à celle précédente qui avait pour thème « La ville et son passé. »

Marcel, G.J.Pour sa 15ème, « Les Rencontres Images et Ville », avec pour titre, « Polis, la ville et son organisation », questionneront sur le développement, l’expansion de la cité au-delà de ses murs et son centre. Ajoutons que la rareté de grands espaces en centre-ville et le développement croissant des besoins participent grandement à ce phénomène.

Une autre occasion pour parler de la ville et son évolution, non plus comme cité fermée mais en tant que territoire de plus en plus incarné par l’agglomération. « Il y a une ville ancienne, dirigée par son Maire qui perd ses prérogatives et une communauté urbaine en expansion. Le contexte actuel montre bien une scission, une dichotomie entre deux entités territoriales aux intérêts parfois antagonistes. Il serait donc plus cohérent d’avoir un seul dirigeant pour les deux entités ! »

LES OBJECTIFS


À la Route d’Arles, s’il ne comprend pas que la Maison de Quartier, situé juste en dessous de la galerie ne soit jamais venu les solliciter ou même visiter une de leurs expositions, pour NegPos et son président, l’avenir est d’introduire davantage de pratiques et de cultures artistiques, en particulier dans les quartiers dit « sensibles » où il note une forte pénétration d’un modèle culturel, mondialisé, globalisé qui se voudrait universelle.

 

« Dans les quartiers se jouent une partition qui tend à une uniformisation de l’art, de ses pratiques et de sa consommation ! »
L’association veut être ouverte aux habitants des quartiers et « faire que les gens puissent accéder à des espaces de pensées artistiques autres que ceux auxquels ils sont habitués… », précisera Patrice Loubon, président de l’association. Et de poursuivre, « Le problème de nos sociétés est que beaucoup de gens s’ isolent dans leurs constructions sociales et culturelles. Ils se satisfont alors d’une consommation culturelle convenue, sans risques et n’ont pas toujours la curiosité de vouloir découvrir d’autres propositions, perspectives et horizons culturelles. »

À l’instar de Berlin, il rêverait à Nîmes d’une proposition culturelle qui mettrait en relief toute la diversité et la richesse multi-culturelle de la cité.Patrice Loubon, curateur, photographe, président de NegPos

« Je refuse l’enfermement, le cloisonnement dans des valeurs traditionnelles que l’on veut nous imposer et je dénonce une certaine politique culturelle de la Ville qui voudrait importer dans les quartiers, cette culture tauromachique au moment des férias, non pas qu’elle n’aurait pas lieu d’être, mais qui pourrait effacé une partie de l’identité de ces territoires. »

L’agenda NegPos :

– « Dazibhaïkus », du 03 au 30 avril, bibliothèque du Carré d’Art

– « L’Autre, c’est le Même… », du 01 avril au 17 mai à la FDE_ESPE, 62 rue Vincent Faïta

– Au Cinéma Le Sémaphore GILETS I du 27 mars au 30 avril 2019 Exposition collective rassemblant des images de différentes manifestations ayant eu lieu à Nîmes et dans le Gard, ainsi que dans d’autres villes françaises (Lyon, Paris, etc.)

– L ‘installation « L’Agence Pas d’Emploi » ouvrira ses portes le samedi 30 mars au 5 juin 2019 à l’ Abribus Coste Bellonte, avenue Général Leclerc et comme il se doit elle ne proposera aucun emploi.

– À la galerie NegPos Fotoloft GILETS II, du 30 mars au 5 juin 2019 Exposition collective rassemblant des images de différentes manifestations ayant eu lieu à Nîmes et dans le Gard, ainsi que dans d’autres villes françaises (Lyon, Paris, etc.)

Galerie FotoLoft NegPos

 

CORDONNÉE

 

Galerie Negpos
1 Cours Nemausus

30000 Nîmes

Tel. 09 75 20 95 89

Site. http://negpos.fr/
Site.
http://bip2019.free.fr/bip.html
 

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