ArtéNîmes

EXPOSITION "L’Empereur romain, un mortel parmi les dieux"

Du 19/05/2021 au 19/09/2021 de 10:00 à 18:00

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  • Musée de la romanité - Nîmes
  • Plein tarif : 12€ Tarif réduit : 9€ Tarif 7/17 a

 

« L’Empereur romain, un mortel parmi les dieux »

du 13 mai au 19 septembre 2021

 

 

Une exposition réalisée avec la collaboration du musée du Louvre

Dans la Rome antique, politique et religion sont indissociables et l’empereur apparaît comme un intermédiaire privilégié entre les hommes et les dieux. En tant que responsable public, il garantit l’accomplissement des rites religieux destinés à maintenir la « pax deorum » (« paix des dieux »), c’est-à-dire la bienveillance des dieux envers la cité, gage de prospérité pour tous ses habitants.

Auguste, le premier empereur romain, fonde en partie son pouvoir sur des bases religieuses : les honneurs qui lui sont décernés tout au long de sa longue carrière politique contribuent à construire une aura divine autour de sa personne, l’élevant au-dessus du commun des mortels. A Nîmes, il subsiste deux édifices religieux dynastiques datés de son règne : la Maison Carrée, et l’Augusteum du site de la Fontaine.

 

Autour de ces monuments emblématiques, l ’exposition entrainera le visiteur sur les traces des références religieuses et mythiques qui légitiment le pouvoir de l’empereur et participent à la construction de son image, diffusée dans l’ensemble de l’Empire sur différents supports : portraits impériaux, représentations des personnifications des vertus impériales, architecture et décor des lieux de culte, etc. Le visiteur pourra également découvrir le déroulement et la signification des cérémonies et rites destinés à célébrer le pouvoir impérial. 

149 œuvres sont exposées, dont 30 spécialement prêtées par le Musée du Louvre. Un grand nombre d’œuvres appartenant aux collections du musée de la Romanité, pour une large part jamais présentées jusqu’alors au public, ont été restaurées pour l’occasion. Des dispositifs numériques permettront de revivre, comme si vous y étiez, l’apothéose d’Auguste ou le déroulement du rituel du sacrifice, etc.

Partez à la découverte de ce « culte impérial » conférant à l’empereur romain, l’étrange statut de « mortel parmi les dieux. »

De la République à l’Empire

Octavien, petit-neveu et fils adoptif de Jules César, devient maître de Rome à l’issue d’une guerre civile, en 31 av. J.-C., et impose habilement une nouvelle forme de gouvernement, respectueuse en apparence des institutions républicaines : le Principat. Il accapare progressivement la puissance de la plupart des magistratures traditionnelles, concentrant le pouvoir politique entre ses mains et celle de son entourage. Les honneurs qui lui sont décernés tout au long de sa longue carrière politique, comme l’attribution du surnom d’Auguste, contribuent à construire une aura divine autour de sa personne, l’élevant au-dessus du commun des mortels. Il fonde ainsi en partie son pouvoir sur la sacralisation de sa fonction. Le culte de ses qualités, vertus et actions est progressivement intégré dans la religion publique sans créer de rupture avec le cadre religieux traditionnel, dont Auguste demeure le garant. Il ne sera ainsi jamais assimilé à un dieu ni destinataire d’un culte direct de son vivant en Occident.

Tête d'Auguste

Buste d’Auguste couronné de chêne Marbre lychnites (île de Paros) Première moitié du Ier s. ap. J.-C. Martres-Tolosane (Haute-Garonne), villa de Chiragan Toulouse, musée Saint-Raymond

Fragment d'une statue : portrait d'Auguste en pontife

Fragment de statue d’Auguste Marbre Règne d’Auguste (27 av. J.-C.-14 ap. J.-C.) Ancienne collection Campana Paris, musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines

© C. Carrier, R. Gafà/Ville de Nîmes

Denier d’Auguste Argent Nîmes, musée de la Romanité

© Daniel Martin Fouinoflex
© RMN-Grand Palais (musée du Louvre)/Hervé Lewandowski
© C. Carrier, R. Gafà/Ville de Nîmes

L’image de l’empereur

Tout au long de son règne, Auguste s’attache à donner de sa personne, de sa famille, de son projet politique, une image propre à légitimer son pouvoir et son action. L’idéologie du nouveau régime s’exprime à travers différents « médias » : littérature, numismatique, sculpture, arts précieux… Les différents lieux et ensembles architecturaux dédiés à la célébration de l’action impériale (temples, sanctuaires, forums, théâtres…) offrent un cadre à des programmes décoratifs dans lesquels les portraits dynastiques occupent une place centrale. Les images du prince et des membres de sa famille y sont entourées de divinités, d’abstractions divinisées, de références mythiques et religieuses et de motifs ornementaux à portée symbolique. L’installation, dans l’espace public, du portrait de l’empereur, qui assure sa présence, est garante de protection et de prospérité.

Statue de jeune homme - Romain - Exposition temporaire - Musée de

Statue de jeune homme Marbre Début du IIe s. ap. J.-C. (corps) ; années 170-180 (tête) Italie, Gabies. Ancienne collection Borghèse Paris, musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines

Autel des douze dieux dit autel de Gabies - Musée de la Romanité

Autel astrologique – marbre Époque impériale Italie, Gabies, 1792 Ancienne collection Borghèse Paris. Musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines

Relief - Musée de la ROmanité

« Relief à la triade apollinienne Marbre Époque augustéenne (?) Ancienne collection Albani Paris, musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines »

© RMN-Grand Palais (musée du Louvre)/Hervé Lewandowski

Relief architectural orné d’une Victoire ailée Terre cuite Ier s. av. J.-C. – Ier s. ap. J.-C. Italie Paris, musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines

© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Tony Querrec
© RMN-Grand Palais (musée du Louvre)/Tony Querrec
© RMN-Grand Palais (musée du Louvre)/Tony Querrec
© RMN-Grand Palais (musée du Louvre)/Hervé Lewandowski

Divus Augustus

Auguste meurt le 19 août 14 ap. J.-C., à 75 ans. Le 17 septembre, quelques jours après ses funérailles, le Sénat vote les honores caelestes, « honneurs célestes » qui le placent « au ciel » avec les dieux (apotheosis en grec, apothéose). Cette procédure est appelée en latin consecratio (attribution de la qualité divine). Admis dans l’assemblée des dieux au rang de divinité secondaire, le prince devient ainsi divus (divin) mais non deus (dieu), terme réservé aux dieux immortels. Cette consecratio est l’aboutissement d’une accumulation d’hommages officiels et spontanés reçus par Auguste tout au long de son règne. Elle constitue un enjeu politique car elle assure la transmission du pouvoir à Tibère, devenu fils du divin Auguste, en lui conférant une légitimité par ascendance divine. La consecratio d’Auguste s’appuie sur des précédents : l’apothéose légendaire de Romulus, fondateur mythique de Rome, et la divinisation de Jules César. Elle ouvre la voie à la divinisation post mortem de la plupart des empereurs et de quelques rares membres de leur famille qui seront honorés jusqu’à la fin de l’Empire.

Musée de la Romanité - Médaillon Lampe à huile

Médaillon de lampe Terre cuite Premier quart du Ier s. ap. J.-C. Nîmes, Musée de la Romanité

© RMN-Grand Palais (musée du Louvre)/Tony Querrec

Auguste Marbre Italie, Caere, ancienne collection Campana Paris, musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines

Paris, musée du Louvre. MA1239.

L’empereur Tibère – Exposition temporaire : L’empereur romain, un mortel parmi les dieux – Musée de la Romanité – Nîmes Paris, musée du Louvre.

Dauphin à la comète - oeuvre romaine - Musée de la Romanité

Fragment de pilastre avec dauphin à la comète de César Marbre de Chemtou Fin Ier s. av. J.-C. Arles, cryptoportiques du forum Arles, musée départemental Arles antique

S. Ramillon/Ville de Nîmes
© RMN-Grand Palais (musée du Louvre)/Tony Querrec
© RMN-Grand Palais (musée du Louvre)/Hervé Lewandowski
© L. Roux

 

Musée de la romanité 16 Boulevard des Arènes, 30000 Nîmes Occitanie France